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16 Feb

Côte d’Ivoire : Le Procureur requiert la prison à perpétuité pour les présumés assassins du Général Guéï

Publié par Mireille Patricia Abié  - Catégories :  #Société

Le premier procès en Côte d'Ivoire de l'assassinat d'un ancien chef d’État concerne 19 prévenus.
Le premier procès en Côte d'Ivoire de l'assassinat d'un ancien chef d’État concerne 19 prévenus.

En Côte d’Ivoire les présumés assassins du Général Guéï ex-chef de la junte qui avait pris le pouvoir après le Coup d’Etat de décembre 1999 se poursuit depuis le 25 janvier dernier. Le procureur militaire Ange Kessy a recquis la prison à perpétuité contre deux officiers.

La prison à perpétuité pour les présumés assassins du Général Robert Guéi. C’est la requête faite hier mardi 16 février par le procureur militaire ivoirien Ange Kessy à l’encontre du Général Dogbo Blé et du Commandant Anselme Séka Yapo jugés en ce moment à Abidjan pour l’assassinat en 2002 du Général Robert Guéi ex-chef de la junte en Côte d'Ivoire. Le commandant Anselme Séka Yapo, ancien chef de la sécurité rapprochée de l'ex-Première dame Simone Gbagbo et le général Brunot Dogbo Blé, ancien commandant de la Garde républicaine, sont accusés "d'assassinat ou complicité d’assassinat", devant le tribunal militaire d'Abidjan qui les juge depuis le 25 janvier. "C'est Séka qui a tiré sur Guéï, après l'avoir tué il a exécuté son épouse. Je requiers la prison à perpétuité contre ce menteur, ce prédateur qui a exécuté un plan mis en place par les plus hautes autorités dont Laurent Gbagbo" a déclaré le colonel Ange Kessi qui a également requis la "perpétuité" contre le général Brunot Dogbo Blé, qualifié de "multirécidiviste" lors de son réquisitoire. Le premier procès en Côte d'Ivoire de l'assassinat d'un ancien chef d’État concerne 19 prévenus. "20 ans de prison ferme" ont été demandés par le parquet contre 12 d'entre eux, et "10 à 15 ans" pour le reste. Surnommé "le père Noël en treillis", le général Guéï avait dirigé la junte après le coup d’État du 24 décembre 1999. Il avait été vaincu par Laurent Gbagbo à la présidentielle de 2000 et chassé du pouvoir par la rue alors qu'il tentait de s'y maintenir. Le général Guéï, 61 ans, a été tué par balles le 19 septembre 2002, jour d'un coup d'Etat manqué à Abidjan contre Laurent Gbagbo qui avait entraîné la prise de contrôle du nord et de l'ouest du pays par la rébellion. Des membres de sa famille et de sa garde rapprochée ont été tués le même jour. Le général s'était réfugié à la cathédrale Saint Paul du Plateau, qui domine le centre-ville. "La femme de Guéï a téléphoné au ministre de la Défense d'alors (Moïse Lida Kouassi) pour lui demander assistance et protection pour son mari réfugié à la cathédrale. C'est le coup de téléphone qu'il ne fallait pas donner", a estimé le procureur. Mais ni les prévenus ni l'ex-ministre, cité comme témoin, n'ont admis avoir eu connaissance de la cachette du général. Et pour Me Rodrigue Dadjé l'un des avocats de la défense, "Ce procès n'a guère permis à la manifestation de la vérité". Notons que la plaidoirie de la défense est prévue pour ce mercredi 17 février.

Mireille Patricia Abié

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