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02 Feb

Interview / Dr N’Guettia Kouassi : « L’Afrique est un géant qui refuse de naitre »

Publié par Mireille Patricia Abié  - Catégories :  #Economie

Dr Réné N’guettia Kouassi, Directeur de la Commission des Affaires Economiques de l’Union Africaine
Dr Réné N’guettia Kouassi, Directeur de la Commission des Affaires Economiques de l’Union Africaine

Dr Réné N’guettia Kouassi est le Directeur de la Commission des Affaires Economiques de l’Union Africaine. Dans cette interview qu’il nous a accordée au siège de l’organisation panafricaine à Addis-Abeba en Ethiopie, ce spécialiste des questions économiques au niveau continental nous fait un diagnostique des maux dont souffre l’Afrique.

Dr Kouassi, l’un des résultats attendus à l’issue de cette réunion des directeurs généraux des Instituts Nationaux de la statistique, c’est d’avoir une compréhension commune de la révolution des données. Est-ce que cela veut dire qu’il n’y a pas une compréhension commune ?

Parce que nous sommes plusieurs acteurs sur le dossier, il faut retenir que c’est l’Union africaine qui a l’agenda du développement de la statistique en Afrique, parce que c’est l’Union africaine qui a initié la charte africaine de la statistique, c’est l’Union africaine qui a initié la stratégie d’harmonisation de la statistique, c’est l’Union africaine qui a proposé la création de l’institut panafricain de la statistique à l’instar de Eurostat qui sera basé à Tunis. C’est l’Union africaine qui a proposé la création du Centre africain de la statistique qui sera basé à Yamoussoukro en Côte-d’Ivoire. Donc, l’agenda de la promotion de la statistique est un agenda de l’Union africaine. Pourquoi, parce que la production de la statistique est un acte de souveraineté et la CEA qui est un de nos partenaires qui doit nous soutenir, fait rapport aux Nations unies. La CEA est un démembrement des Nations unies en Afrique, donc fait directement un rapport aux Nations unies. Donc, cela s’entend que la CEA peut avoir des contraintes qui ne sont pas les nôtres. Nous avons encore la BAD dont le rôle est d’accompagner l’Afrique dans la mise en place de ce programme en l’assistant dans les financements. Donc la révolution des données, c’est un de nos projets. Normalement, nos partenaires devraient venir nous voir et dire : « écoutez, ça c’est un projet et nous sommes prêts à vous accompagner dans la mise en œuvre ». Mais on se rend compte que chacun va de sa propre voix. Il n’y a pas de perception commune. C’est pour ça que nous insistons sur la perception de l’Union africaine sur la révolution des données. Pour nous, la révolution des données n’est autre chose que faire la promotion des données à travers d’autres méthodes de production, de collecte de données, de management, de gouvernance des données à travers d’autres approches novatrices.

Telles que ?

Vous ne pouvez pas faire la production des données si vous n’avez pas une charte qui est ratifiée massivement par les acteurs pour orienter l’activité des statisticiens. Je le dis, il y a beaucoup de pays qui parlent dans les réunions et qui n’ont même pas ratifié la charte qui est le BA-BA de la révolution des données, c’est pour cela que j’insiste là-dessus. Vous ne pouvez pas parler de la révolution des données s’il y a une pauvreté en infrastructures institutionnelles. Allez-y dans les pays, voyez les instituts nationaux de statistique, vous aurez la chair de poule. Est-ce que l’Afrique est dotée en institutions lui permettant de produire convenablement les données. C’est pour cela que nous volons mettre le centre de formation à Yamoussoukro, c’est pour cela nous voulons créer l’institut des statistiques à Tunis, parce que l’institut de statistique qui sera basé à Tunis comme Eurostat, c’est cet institut là même qui va piloter la production de la statistique en Afrique. C’est cet institut qui va réunir les Etats membres pour avoir un consensus sur les méthodes de production, les définitions des agrégats, sur les nomenclatures etc. Lorsque l’institut réussit à avoir un consensus sur comment produire les statistiques, chaque pays produira les statistiques à travers les normes proposées par l’institut. Et l’institut va se charger de collecter les données et mettre en place un comité de validation pour valider les données. Si on produit les données comme cela, on peut comparer les agrégats du Cameroun à ceux de la Côte-d’Ivoire, de l’Ethiopie. Puisque chaque pays produit les statistiques selon ses propres normes, nos statistiques ne sont pas comparables. Donc, ça, c’est le rôle de l’institut que nous voulons mettre ne place. Cette réunion de Co-DG, c’est une création du département des affaires économiques de l’UA. C’est une proposition de notre département pour réunir cette instance-là qui joue un peu le rôle de conseillers ; c’est-à-dire, voilà ce que l’Afrique veut faire en matière de statistique. Vous êtes sur le terrain, quels sont vos conseils.

Dans l’exposé que l’Union africaine a présenté lors de cette réunion, on s’est rendu compte que l’Afrique ne parle pas d’une même voix en matière de données statistiques. Alors, comment est-ce que vous êtes arrivés à faire adopter cette charte commune ?

La charte, c’est une solution au problème dont vous parliez. C’est pour donner une autorité légale aux statisticiens pour faire leur travail en toute liberté, en toute tranquillité, sans interférence des pouvoirs politiques. C’est de bonne guerre puisque aujourd’hui, la charte est entrée en vigueur. Il y a plus de vingt pays qui l’ont ratifiée. A l’Union africaine ici, lorsque quinze pays ont ratifié une charte, elle entre en vigueur. Donc, ceux qui ont ratifié ou pas, la charte en déjà en vigueur en Afrique selon les textes de l’Union africaine. Donc, la charte est une solution à l’anarchie que nous trouvons sur le terrain, à la cacophonie qui s’observe. Chaque pays produit son PIB etc. Donc, on met les éléments qu’on veut dedans etc.


Dr, comment est-ce qu’un pays va appliquer la charte alors même qu’il ne l’a pas ratifié. Pourquoi est-ce qu’on l’impose ?

On l’impose. Vous posez autrement le problème. Est-ce que la commission de l’Union africaine a un pouvoir contraignant, de coercition. Non. Jusqu’à présent, nous n’avons pas un pouvoir contraignant. Jusqu’à présent, nous travaillons sur une base de consensus. Les pays qui le souhaitent, au moins vous avez un document qui est adopté au niveau continental. Ils intègrent cela dans leur programme de développement. Mais on n’a pas de pouvoir contraignant. Aujourd’hui, il y a des pays qui n’ont pas de lois statistiques. Il y en a qui ont de lois, mais qui datent de l’époque coloniale. Il y a des pays comme la Côte-d’Ivoire qui ont adopté une nouvelle loi statistique et c’est en relation avec la charte.

Vous êtes l’auteur d’une œuvre intitulée : l’Afrique, ce géant qui refuse de naître. Qu’est-ce qui a motivé la publication d’un tel ouvrage. Quel est le diagnostic que vous avez fait sur le terrain ?

Le diagnostic, selon moi, il est simple. La plupart des pays sont indépendants depuis 1960 et ces pays-là ont adopté des programmes sectoriels, des projets sectoriels, des politiques sectorielles. L’agriculture, l’éducation etc. Après plus de cinquante ans, quand on fait le bilan, on se rend compte que rien n’est encore fait dans certains secteurs. On se rend compte que l’Afrique est encore loin dans certains secteurs. Alors que l’Afrique a tout pour devenir un géant, le grenier du monde. C’est un géant, parce qu’elle détient 60% des terres non encore cultivées. Alors qu’elle continue d’importer à concurrence de plus de 35 milliards de dollars par an pour importer la nourriture. Quand je prends l’agriculture, je dis après plus de cinquante ans d’indépendance relative, on continue de former encore des Africains dans le moule des formations héritées de la colonisation. Les écoles, les universités continuent de ne mettre sur le marché que des chômeurs. On ne produit que des chômeurs et pire, c’est qu’en Afrique, il y a encore un gap scientifique et technique énorme entre l’Afrique et les économies émergentes. Donc, au niveau de l’éducation, il y a quelque chose à faire. Vous prenez l’intégration. On a tout. On a adopté le traité d’Abuja, mais avant le plan d’actions de Lagos, le Népad, on a eu l’Union africaine. C’est-à-dire que ce n’est pas des initiatives qui manquent. On a un déficit de mise en œuvre. Prenez la gouvernance secteur par secteur. Ma question est la suivante. Si on voit qu’on va dans le mur, par exemple la politique sectorielle agricole. Pendant encore cinquante ans, on va toujours importer des conneries à nos populations. Est-ce qu’il n’est pas logique de s’arrêter, de regarder dans le rétroviseur pour développer une nouvelle voix. Parce que si on ne le fait pas, on va dans l’impasse.

Qui est censé le faire ?

Qui est censé le faire ? Ce sont les leaders. Ceux qui ont la responsabilité politique et économique des pays africains. Ceux qui ont la responsabilité de le faire, bien entendu, avec le soutien de tout le monde.

Il y a longtemps que le diagnostic a été fait. Rien ne va. Tout va mal en Afrique. Les politiques sectorielles sont les plus mal choisies, mal appliquées, pas du tout conformes....

C’est pour cela que je dis que c’est un géant qui refuse de naître et le sous-titre de cela, la solution, c’est de tout reprendre à zéro.

Ce que vous dites fait peur, parce que vous êtes l’un des rédacteurs, initiateurs de l’agenda 2063 et vous êtes parmi ceux qui sont chargés de sa mise en œuvre. Alors, un tel diagnostic, est-ce que ce n’est pas pour nous dire que l’Afrique est mal partie et cet agenda 2063 sera encore un échec ?

Mon livre il est clair hein ! D’ailleurs, je cite René Dumont qui avait écrit un ouvrage à l’époque en 1962 dans lequel il dit que l’Afrique noire est mal partie, il a été frappé d’interdiction dans certains pays et est devenu persona non grata. Et je dis. Si la prophétie de René Dumont avait été écoutée à l’époque et mise en œuvre, on ne serait plus à cette étape. Et je dis que les initiatives sont bonnes. Mais si on ne les met pas en œuvre en trouvant en notre sein, les leviers de mise en œuvre, les financements, ce serait blanc bonnet, bonnet blanc. L’agenda 2063 est un bon agenda. Il se démarque des autres, à travers un plan d’actions. Les autres n’ont pas eu de plans d’actions. Il se démarque des autres à travers une consultation populaire au niveau de tout le continent pour permettre aux gens d’émettre leurs contributions. Mais si l’Afrique ne trouve pas le financement approprié en son sein pour le faire et si l’Afrique compte sur le financement extérieur pour le faire, cela nous donne des inquiétudes.

Mais l’agenda 2063 a prévu un mécanisme d’autofinancement. Si vous en parlez, cela veut dire qu’il y a quelque chose qui ne va pas...

Non, mais c’est une appréhension que j’ai. Et je parle aussi de mon expérience au niveau du traitement que j’ai des questions de développement en Afrique. Je dis que c’est bon. Théoriquement, tout est bien. Mais que là où le bât blesse, c’est de mettre en œuvre. Parce qu’il y a des risques. Les risques, c’est quoi ? Le manque de financement, de volonté politique, les conflits et rebellions interminables en Afrique etc. Si nous maîtrisons ces risques et que nous avons la volonté politique de traduire dans les faits, l’agenda, je vous assure que dans dix ans, on va faire un bond qualitatif sur la voie de notre développement.

Comment est-ce qu’on maîtrise justement ces risques ?

Le livre propose des solutions sur chaque chapitre. Au chapitre de l’agriculture, j’ai fait des propositions. Par exemple, j’ai dit : « l’Afrique ne peut pas continuer à développer l’agriculture comme elle est en train de le faire maintenant. L’agriculture de petits paysans, de petites exploitations. Aujourd’hui, on parle d’une agriculture verte. Il faut maîtriser l’écologie, l’environnement etc. Est-ce que le petit paysan a les moyens de se doter d’une technologie verte ? Non. Donc moi, je dis, il faut revoir le foncier en Afrique pour permettre à des gens d’investir massivement dans l’agriculture. Si vous avez le foncier, vous pouvez vous installer quelque part et investir massivement. C’est-à-dire, la réforme foncière peut se faire sous la forme d’achat de terre ou bien de location de terre ; généralement comme les Africains sont foncièrement attachés à leur terre, on peut prendre l’approche de la location de terre pendant vingt ou trente ans etc. Comme cela, si un investisseur vient, il s’installe comme entrepreneur agricole. Donc, il peut acheter la technologie verte, il peut installer des unités de transformation, il peut employer les paysans qui n’arrivent même pas à se nourrir avec l’activité qu’ils sont en train de faire. Je dis dans le livre que ce sont les villes qui nourrissent les campagnes à une certaine période de l’année. Donc, si on revoit le foncier que des entrepreneurs s’installent dans les domaines, je crois que cette agriculture pourra nourrir son homme et même que l’agriculture africaine pourra alors jouer son premier rôle, c’est-à-dire, nourrir les Africains.

J’ai une crainte. Ma crainte, c’est que votre discours, il est beau. Ça c’est vrai. Mais le diagnostic a été posé depuis. Les problèmes de l’Afrique, nous les connaissons. On en parle à toutes les réunions. Mêmes des solutions sont proposées à chaque fois. Mais on est toujours butté au même problème : c’est la mise en œuvre. Est-ce qu’il n’est pas temps pour l’Union africaine de penser d’autres mesures contraignantes pour les décideurs. C’est-à-dire que pensez des mesures qui s’adressent à ces décideurs-là. Mais des mesures contraignantes avec des mesures punitives à la fin...

Il faudrait que vous revoyiez les textes de l’Union Africaine.

Est-ce que l’Union Africaine ne pourrait pas à la longue intégrer cette dimension-là ?

l’Union Africaine, c’est une somme d’Etats souverains et indépendants.

Oui, les beaux discours n’ont rien enlevé à la misère des populations. Je veux savoir si au niveau de l’Union Africaine, on ne peut pas revoir ces textes-là pour choisir les moyens de coercition?

Ici, on dit : un pays, une voix. Ça ne va pas parce que nous sommes dans une dynamique de solidarité. Nous proposons souvent. Par exemple l’Union Européenne sur des questions clés, ils font pondérer par la population. C’est-à-dire, s’il y a deux pays qui votent contre 26, si les membres de la population de ces deux pays est plus de 51 pourcents de la population totale de l’union, ils sont deux mais ça passe. Quand nous disons de nous voir comme aux Nations Unies, le conseil de paix et sécurité, il y a des pays qui ont le droit de véto. Ceux-là, ils prennent la décision, mais ça s’impose aux autres. Il faut que l’organe chargé d’exécuter l’agenda de l’intégration puisse avoir un pouvoir contraignant qui s’impose aux Etats. Sinon ça ne marche pas quand on prend la décision et chacun prend son côté. Par exemple, nous sommes en train d’adopter le statut du fonds monétaire africain et de la banque africaine d’investissement. Là nous nous limitons à des quotas. Ceux qui payent beaucoup s’expriment à même de voix. Si l’on fait ça ici, ça peut nous aider. Avoir un pouvoir contraignant, des décisions qui s’imposent aux Etats, pas des décisions que chacun décide de mettre en valeur ou pas. Si c’est comme ça, mes chers amis, cela sera blanc bonnet, bonnet blanc.

A vous entendre, on a l’impression que tous les sommets des chefs d’Etats étaient des sommets inutiles...

Non, pas du tout ! Je n’arrête de poser cette question : que serait l’Afrique sans l’Union Africaine ? L’Union Africaine au niveau de certains fronts, de certains conflits, l’Union Africaine a quand même son rôle à jouer. Aujourd’hui, avant que le conseil de sécurité des Nations Unies, avant de prendre une décision sur l’Afrique, s’aligne sur la position de son homologue de l’Union Africaine. La voix est donc audible. Mais il faut accompagner cela par la mise en œuvre des projets économiques. Il faut donner un continu aux économies africaines. C’est là que les décisions ne sont pas contraignantes et que tout se passe.

Je vous pose la question parce que, parlant de l’agriculture, il y a eu un sommet de l’Union Africaine qui a décidé qu’une année soit consacrée à l’agriculture et à l’autosuffisance alimentaire. Mais quelque temps après il y a eu des pays comme le Sud Soudan où la famine a sévi et on ne voit pas l’Afrique réagir...

Oui oui, le sommet de Maputo a pris la décision en 2003 que chaque pays accorde 10 pourcents de son budget national au développement de l’agriculture. Combien de pays ont atteint ce seuil-là ? Si ce n’est pas contraignant, tu le veux ou tu ne le veux pas personne ne t’obligera avec la police. Donc la question, c’est la mise en œuvre. Pour qu’il y ait la mise en œuvre effective, il faut que l’Afrique trouve les moyens, les ressources financières domestiques pour pouvoir les mettre en œuvre et que les organisations régionales prennent des décisions contraignantes au niveau des régions et que l’Union Africaine le fasse de même au niveau du continent, sinon chacun fait ce qu’il veut et abuse de sa liberté. Puisque, je le dis encore, nous sommes une association d’Etats souverains et indépendants.

Dr Kouassi, en plus de tout le travail que vous abattez au niveau du continent, vous êtes ivoirien donc vous vous intéressez particulièrement à ce qui concerne ce pays. Et dans ce cadre vous avez écrit un livre sur la Côte-d’Ivoire dont le titre est ‘’La Côte d’Ivoire de notre rêve’’. Dr Kouassi quelle est la Côte d’Ivoire de votre rêve ?

La Côte d’Ivoire de mon rêve, c’est une Côte-d’Ivoire profondément ancrée aux vertus développées par Félix Houphouët-Boigny, La Côte-d’Ivoire de notre rêve, c’est la Côte d’Ivoire houphouétiste, parce que je dis quand l’houphouétisme fleurit, la Côte d’Ivoire prospère. C’est une Côte d’Ivoire expurgée de toutes les sources de violence politique, c’est une Côte d’Ivoire dans laquelle la bonne gouvernance économique et politique est une denrée prisée par tous et consommée par tous. C’est une Côte d’Ivoire dans laquelle l’icône de la république est développée et joue le rôle d’ascenseur social pour tous. C’est une Côte d’Ivoire dans laquelle des projets novateurs sont développés pour accompagner de l’intégration nationale et de la réconciliation des Ivoiriens. C’est une Côte d’Ivoire dans laquelle la diaspora accompagne le développement national, etc. C’est pour dire que c’est une Côte d’Ivoire dans laquelle les Ivoiriens adhèrent aux devises de notre hymne national : Union-Discipline-Travail.

Donc cette Côte d’Ivoire qu’on a aujourd’hui n’est pas celle de votre rêve même si c’est un disciple d’Houphouët-Boigny qui est au pouvoir ?

La Côte d’Ivoire est sur la voie de celle dont je rêve. Houphouët a mis en place le corps de la république. Ces héritiers ont le devoir de parachever l’œuvre. Je crois qu’avec un peu d’effort, la Côte d’Ivoire de notre rêve peut éclore avec la participation de tous.

Réalisée à Addis-Abeba par Mireille Patricia Abié

Envoyée spéciale

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