Sénégal : Référendum constitutionnel /Yes ‘’OUI’’ Can pour Macky Sall

Légende de la photo : Les électeurs ne se sont pas assez mobilisés dans les urnes pour départager les deux camps.

Hier dimanche 20 mars les sénégalais ce sont exprimés par référendum sur le projet de révision de la constitutionnelle proposé par le président Macky Sall.

Réduction des prochains mandats présidentiels de sept à cinq ans, ainsi que de nouveaux pouvoirs pour l’Assemblée nationale. Ce sont là quelques uns des 15 points amendements apportés à la loi fondamentale du Sénégal sur proposition du président Macky Sall. Il ya avait donc référendum ce dimanche 20 mars pour recueillir l’avis des quelque 5,5 millions d’électeurs sénégalais dans plus de 12 000 bureaux de vote sur la question d’une révision constitutionnelle. Ce scrutin, référendum-test pour Macky Sall, s’est déroulé dans le calme, mais des altercations entre militants des deux camps se sont produites toute la journée de ce dimanche 20 mars, à Dakar, en banlieue, mais également à Saint-Louis. Deux camps s’affrontaient en effet dans les urnes hier Dimanche au Sénégal. Il y a d’un côté le camp du ‘’OUI’’ porté par le président Macky Sall et de l’autre côté celui du ‘’NON’’ qui regroupe l’opposition et une bonne partie de la société civile. Le débat s’est cristallisé sur le retrait par le Chef de l’Etat, sur avis du Conseil constitutionnel, de la disposition portant sur l’application du quinquennat au mandat en cours, signifiant qu’il irait donc jusqu’au bout de son septennat en 2019. Ceci alors que Macky Sall, élu face à Abdoulaye Wade avait promis durant sa campagne le retour du quinquennat, avec effet immédiat. Plusieurs collectifs de l’opposition et de la société civile, dont « Y’en a marre », un mouvement en pointe dans le combat contre un troisième mandat d’Abdoulaye Wade, militent pour le « Non », reprochant à Macky Sall d’avoir manqué à sa parole et dénonçant sa « précipitation » à convoquer un référendum. Toutefois, ce scrutin n’a pas attiré du monde. La faible affluence constatée à l’ouverture des bureaux de vote, à 8 heures (locales et GMT) s’est confirmée dans l’après-midi dans l’ensemble du pays. Le dépouillement a commencé, mais impossible pour le moment de donner une première tendance de ce référendum qui ne fait pas consensus. Les premiers résultats officiels étant attendus ce lundi au plus tôt. Mais selon des indiscrétions la victoire pencherait beaucoup plus dans le camp du ‘’OUI’’. Quatre ans presque jour pour jour après son élection, le président Macky Sall a donc l’occasion de mesurer sa popularité. Élu avec plus de 65 % des suffrages, en 2012, le chef de l’État saura notamment, à l’issue du référendum d’hier dimanche 20 mars, si la récente annonce de son maintien au pouvoir pendant sept ans ne l’a pas délégitimé.

Mireille Patricia Abié